Dacryocystorhinostomie par voie endonasale


Vous êtes atteint d’un larmoiement et/ou d’un gonflement de l’angle interne de l’œil.

Les larmes qui normalement s’ecoulent vers le nez ne peuvent plus suivre le trajet habituel car la voie de drainage (ou canal lacrymal) est obstruée.
Le risque principal est qu’il apparaisse une infection de ce canal lacrymal anormal.

BUTS DE L’INTERVENTION

La chirurgie a comme objectifs :

  • d’éviter et de prévenir l’infection des voies lacrymales, potentiellement dangereuse pour l’œil ou le visage.
  • d’obtenir une reperméabilisation des voies lacrymales pour éviter le larmoiement.

RÉALISATION DE L’INTERVENTION

Cette intervention est réalisée le plus souvent sous anesthésie générale. Il est de la compétence du médecin anesthésiste- réanimateur que vous verrez au préalable de répondre à vos questions relatives à sa spécialité.

La dacryocystorhinostomie consiste à créer un passage entre la partie haute des voies lacrymales et les fosses nasales.

Il n’y a pas de cicatrice sur le visage. L’intervention se déroule par le nez sous guidage endoscopique. Elle consiste à ouvrir le canal lacrymal.

Un méchage de la fosse nasale du côté opéré pourra être nécessaire, sa durée vous sera précisée par votre chirurgien. Parfois il peut s’avérer nécessaire de mettre en place une sonde de calibrage en silicone dans la voie lacrymale en fin d’intervention. Cette sonde est peu visible à l’angle interne de l’œil. Son autre extremité est située dans le nez mais n’est absolument pas gênante. Elle pourra être facilement enlevée en consultation sous anesthésie locale, au bout de quelques semaines.

RISQUES IMMEDIATS

Les suites sont habituellement très simples. Il est utile de pratiquer des lavages de nez et d’humidifier l’œil avec du serum physiologique.

Juste après l’intervention une petite hémorragie du nez peut se produire. Elle cède en règle rapidement après un simple geste de mouchage.

Un gonflement des paupières lié au passage de l’air ou à une petite ecchymose de la paupière inférieure à l’occasion d’un mouchage ou d’un éternuement peut survenir. Il est déconseillé, à la suite de cette intervention, de se moucher ou d’éternuer en bouchant la narine du côté opéré.

RISQUES SECONDAIRES

Une infection à l’angle interne de l’œil peut survenir.
Une obstruction nasale peut être exceptionnellement observée liée à des adhérences cicatricielles au niveau de la muqueuse du nez.

En raison de dispositions anatomiques particulières, il est parfois impossible de réaliser cette intervention.

COMPLICATIONS GRAVES ET/OU EXCEPTIONNELLES

Des troubles de la vue par atteinte des muscles de l’œil ou par baisse de la vision, sont très exceptionnels. Ils surviennent précocement après l’intervention et doivent être signalés immédiatement.

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