
Reprise de cicatrice
Une cicatrice est la partie visible d’une effraction cutanée (après une chirurgie, une blessure, une brûlure), après que la réparation tissulaire ait eu lieu.
Seules les agressions très superficielles (ne touchant que la partie superficielle de la peau : l’épiderme) peuvent disparaitre sans laisser aucune cicatrice. Dès lors que le derme (partie plus profonde de la peau) est touché, une cicatrice sera inévitable. En effet, le tissu cicatriciel n’est pas identique au tissu qu’il remplace et est habituellement de moins bonne qualité (moins de fibres d’élastine et de collagène, fibrose, absence de poils, de glandes sudoripares et de récepteurs neurosensitifs).
Lorsqu’une intervention chirurgicale amène à inciser la peau, quelle que soit la technique utilisée pour recoudre celle-ci, elle se réparera en laissant une cicatrice qui ne pourra jamais disparaître totalement.
Il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen (pommade, peeling, laser).
Le but d’une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice inesthétique par une nouvelle cicatrice plus discrète.
On ne traitera que les cicatrices « stabilisées », au terme de leur évolution naturelle (6 mois à 2 ans).
En effet, une cicatrice évolue sur 12 mois au minimum, et en 3 phases :
- Phase initiale : débute quelques jours après l’intervention; la cicatrice est belle et fine.
- Phase inflammatoire : la cicatrice devient plus rouge, dure, boursouflée et des démangeaisons sont fréquentes. Cette phase dure en moyenne 3 à 4 mois.
- Phase de remodelage : la cicatrice blanchit et s’assouplit pendant plusieurs mois. Les démangeaisons disparaissent.
Durant toute son évolution, il est important de prendre soin de votre cicatrice afin qu’elle devienne la plus discrète possible : il faut la protéger du soleil (vêtements, chapeau, crème solaire écran total 50+), l’hydrater avec des crèmes et la masser quotidiennement. Dans certains cas votre chirurgien peut vous prescrire du silicone en plaque ou en gel afin de diminuer les rougeurs ou l’aspect boursouflé.
Les tentatives de correction chirurgicale ne sont indiquées que dans les cas suivants :
- Cicatrices rétractiles : très indurées et « recroquevillées », très inesthétiques et pouvant même parfois limiter certains mouvements
- Cicatrices ulcérées : leur fragilité aboutit à de fréquentes « écorchures » superficielles
- Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes : inflammatoires, douloureuses, rouges, élargies et surtout gonflées « en relief ». Leur traitement est très délicat et soumis à de fréquentes récidives
- Cicatrices inesthétiques : larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…
Il faut noter que le traitement d’une cicatrice normale mais simplement élargie (cas fréquent) est très aléatoire car l’élargissement est souvent dû à un trouble de la cicatrisation propre au patient et indépendant de la technique chirurgicale.

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