La rhinite allergique est une inflammation de la muqueuse des fosses nasales. Elle résulte d’une activation excessive du système immunitaire en réponse à une substance étrangère nommée « allergène ». Elle entraîne des symptômes à type d’éternuements et d’écoulement nasal qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie.

La rhinite allergique est une affection très fréquente qui concerne 24% de la population française. Elle est fortement associée à l’asthme puisque 80% des asthmatiques en sont atteints.

Elle est due à l’interaction de l’environnement (allergènes) et d’un terrain génétique prédisposant.

Principaux allergènes :

  •  les acariens : on les retrouve surtout dans la literie (draps, matelas, couettes et oreillers) et les poussières. Leur présence est favorisée par l’humidité.
  •  les animaux domestiques : poils de chat et de chien, ongles, salive, déjections
  •  les pollens : ce sont les allergènes d’extérieur les plus fréquents, ils font l’objet d’une surveillance par les organismes de santé permettant l’élaboration de calendriers polliniques
  • autres : les moisissures, les blattes

Le diagnostic repose sur l’association de signes cliniques compatibles et sur la preuve du caractère allergique des symptômes. En effet, les causes de rhinite sont nombreuses, il est donc indispensable de démontrer qu’il existe une allergie.

Les principaux signes cliniques sont regroupés sous l’acronyme PAREO :

  •  Prurit (démangeaisons du nez)
  • Anosmie (diminution de l’odorat)
  • Rhinorrhée (écoulement nasal typiquement clair et liquide)
  • Éternuements
  • Obstruction nasale (sensation de nez bouché).

Des symptômes oculaires (conjonctivite) peuvent également être associés.

Le diagnostic d’allergie repose sur l’apparition des symptômes en présence de l’allergène et une batterie de test. Les tests les plus souvent employés sont les « prick-tests ». Ils consistent à introduire dans l’épiderme une petite quantité d’allergène à l’aide d’une aiguille fine. Le test est positif s’il apparaît une réaction cutanée. Les allergènes testés sont ceux cités précédemment qui sont les plus courants. D’autres tests sont possibles mais moins fréquemment utilisés comme le dosage des IgE spécifiques et les tests de provocation.

Prick test

La prise en charge comporte plusieurs volets.

Tout d’abord, il faut éviter l’exposition aux allergènes :

  •  les animaux : ils doivent rester à l’extérieur et en aucun cas ne doivent séjourner dans la chambre à coucher. La séparation n’est pas recommandée, mais en cas de départ de l’animal, les allergènes peuvent persister pendant plusieurs mois dans l’habitat
  • les acariens : il faut lutter contre l’humidité, aspirer les poussières, laver les draps régulièrement à température élevée (60°C), envelopper les matelas avec des housses anti-acariens
  • les pollens : l’exposition est difficilement évitable au printemps ; il existe des calendriers polliniques et des cartes en fonction des régions exposées consultables sur internet

Des médicaments sont disponibles pour diminuer les symptômes :

  • lavage nasal au sérum physiologique
  • les antihistaminiques par voie orale ou locale
  • les corticoïdes en pulvérisation nasale

Enfin, une prise en charge des facteurs favorisants est également nécessaire. Elle associe sevrage tabagique et prise en charge du stress et de l’anxiété car le retentissement sur le sommeil est fréquent.