Ronflement et troubles du sommeil de l’enfant

Le syndrome de l’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est défini par l’obstruction partielle (hypopnée) ou complète (apnée) des voies respiratoires pendant le sommeil. Le passage de l’air est bloqué alors même que l’enfant fait un effort pour tenter de respirer.

Cela va avoir trois conséquences sur le fonctionnement du corps de l’enfant : tout d’abord une baisse du niveau d’oxygène dans le sang (hypoxie), ensuite une augmentation irrégulière du taux de dioxyde de carbone dans le sang (hypercapnie) et enfin une fragmentation de son sommeil et donc une mauvaise qualité de son sommeil.

La première cause des troubles du sommeil et du ronflement de l’enfant est l’hypertrophie des amygdales et des végétations.

Les signes cliniques sont nombreux et dépendent parfois de l’âge :

  • Respiration bruyante ou ronflements
  • Apnées constatées par les parents
  • Obstruction nasale importante lors du sommeil  
  • Incontinence urinaire pendant le sommeil (énurésie), la fatigue au réveil et durant le jour (même si l’enfant a dormi le nombre d’heure qu’il lui faut)
  • Trouble de la croissance staturo-pondérale
  • Trouble du développement psychomoteur
  • Trouble de la croissance du massif facial osseux

Ces signes cliniques sont secondaires aux apnées et hypopnées responsables d’une hypoxie chronique la nuit.

Symptomatologie en fonction de l’âge

Si le diagnostic est évident, aucun examen complémentaire n’est nécessaire. Ainsi, une amygdalectomie et adénoïdectomie est donc proposé.

Cependant, dans de rares cas, des suspicions de SAOS ne sont pas associées à une hypertrophie des végétations ni des amygdales. Dans ce cas, un enregistrement du sommeil par polygraphe ventilatoire s’impose.

Cet examen permet de déterminer le nombre d’épisodes d’apnée par heure de sommeil appelé index apnée du sommeil (IAH).

Le diagnostic est posé si l’IAH > 1 chez l’enfant. Le syndrome est dit sévère si l’IAH est > 10. Un examen du sommeil plus approfondi peut parfois être réalisé (polysomnographie).

  •  Léger : IAH < 5/heure
  • Modéré : IAH 5 – 10/heure
  • Sévère : IAH > 10/heure

Un bilan anatomique complet doit être réalisé en consultation. Si le site obstructif n’est pas retrouvé, une exploration supplémentaire s’impose : endoscopie sous sommeil induit. Cette dernière permet de visualiser les éléments responsables de l’obstruction afin d’orienter le patient vers un traitement adapté.